Le cosplay au Japon
Le métier de Cosplayer au Japon
Les cosplayers ont commencé à être invités en tant qu’invités d’honneur lors d’événements, de salons et de conventions. Ils ont également été sollicités pour représenter des personnages dans des publicités (comme pour Yuriko Tiger, cosplayer italienne vivant au Japon), des promotions de produits et même des apparitions télévisées. Certains cosplayers ont également été recrutés comme mannequins pour des magazines spécialisés ou des catalogues de costumes.
Parallèlement, les réseaux sociaux ont joué un rôle essentiel dans la professionnalisation du cosplay. Les plateformes telles que Twitter, Instagram et YouTube ont permis aux cosplayers de partager leurs créations avec un public mondial et de développer une base de fans importante. Les cosplayers talentueux ont pu attirer l’attention des marques, des agences de talents et des organisateurs d’événements, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités de carrière.
Certains cosplayers japonais ont également réussi à monétiser leur passion en vendant des produits dérivés, tels que des photobooks, des calendriers, des cartes à collectionner ou des objets artisanaux liés à leurs costumes. Ils ont également proposé des services de création de costumes sur mesure pour d’autres fans ou même pour l’industrie du cinéma et de la télévision.
Cependant, il est important de noter que malgré la popularité croissante du métier du cosplay, il reste encore un domaine très compétitif. Les cosplayers doivent investir beaucoup de temps, d’efforts et de ressources pour se démarquer et réussir dans cette industrie. Ils doivent continuer à améliorer leurs compétences en couture, en maquillage et en interprétation des personnages, tout en restant créatifs et originaux.
Depuis peu, une loi au Japon à été établi pour gérer une équilibre des droits d’auteur dans le domaine du cosplay. Le gouvernement japonais cherche à protéger les ayants droit et à réglementer cette activité qui peut être une source de revenus considérable. Le cosplay se situent dans une zone grise légale car il n’est pas actuellement réglementé, pour une cosplayer connu comme Enako, une cosplayeuse professionnelle suivie par 1,4 million d’abonnés sur Instagram, elle affirme en vivre énormément grâce à ce métier très peu réputé en occident.
Si le gouvernement japonais décide d’intervenir, le fait d’être rémunéré pour porter un costume de personnage pourrait être considéré comme une violation du droit d’auteur. Cela pourrait entraîner une frontière floue entre le cosplay amateur et le cosplay professionnel, ce qui affecterait les passionnés. Publier une photo de cosplay sur les réseaux sociaux pourrait également devenir une question de droits d’auteur, nécessitant une rémunération des ayants droit pour l’utilisation des personnages.
Shinji Inoue, ministre de la Stratégie dans le cadre de Cool Japan, a auditionné des acteurs du cosplay, dont Enako, pour discuter de cette question. Certains cosplayeurs ont demandé la création d’un cadre permettant de contacter directement les ayants droit et d’obtenir leur autorisation. Pour faciliter cette démarche, un des membres de la commission de recherche sur la stratégie de la propriété intellectuelle du parti libéral démocrate au pouvoir, a proposé la création d’une base de données pour identifier les détenteurs des droits.
L’objectif est de protéger à la fois les créateurs et les cosplayers. Il a été envisager de réviser les règles du droit d’auteur commercial pour l’utilisation d’images de personnages, de crainte que des réglementations soient beaucoup trop strictes et ne découragent les gens à continuer pratiquer cette passion. Il a été estimé qu’il soit préférable de sensibiliser les personnes au paiement des droits d’auteur en se basant sur les exemples de cosplayeurs professionnels plutôt que de mettre en place des mesures restrictives sur le droit d’auteur.